Les ignames malgaches (Mascaro-dioscorea)

Conclusions
 
:

Les principaux constats qui motivent les études actuelles sont :

- Il y a de nombreuses espèces endémiques à Madagascar particulièrement dans le sud-ouest (18 espèces recensées actuellement) : l’endémicité serait due à la dispersion des habitats suite à la fragmentation des habitats forestiers.

D'après  Burkill et Perrier de la Bâthie (1950), ces espèces auraient une origine commune (monophylétique), notamment par la présence d'ailes sur divers organes.

- La flore n’a pas été réactualisée depuis 1950 ; il y a encore des espèces non décrites ;

- Les mascarodioscorea se multiplient par la voie sexuée. Le nombre de plantes et leur densité sont variables suivant les espèces, l’écologie et probablement les actions humaines : les espèces sont plus ou moins appréciées ; elles sont donc plus ou moins collectées pour l’autoconsommation ou le commerce ;

- Il est difficile d’herboriser en raison de la forte plasticité des plantes et de la dioécie : ainsi il est nécessaire d’avoir un grand nombre d’échantillons d’herbiers. L’accès aux forêts et aux lieux de collecte sont rendus difficiles par l’état des pistes pendant la saison des pluies ;

- Les ethnies du Sud comme celles du reste du pays sont diverses, résultat de migrations anciennes et récentes ; il existe pour certaines des tabous autour de la culture de plantes sauvages. Il n’y a pas de domestication et peu d’essais de mise en culture ont été réalisés par les paysans cueilleurs ;

- Il y a des difficultés à domestiquer d’où l’importance donnée à une bonne gestion des lieux de collecte.

- La physiologie des tubercules n’est pas connue (dormance, cycle etc.) ;

- Il y a eu peu d’études sur le genre Dioscorea malgré l’importance saisonnière des tubercules d’ignames pour l'alimentation villageoise. Ces tubercules arrivent à des périodes clés de la vie des paysans (périodes de soudure, mauvaises récoltes etc.).